La mythique Porsche 356 “Panamericana” de Manfredo Lippman au 1:18ème par Solido – Présentation de ce mythe

Les courses de légendes sont nombreuses, mais s’il y en a bien une au goût légèrement exotique et complètement mythique, c’est bien la Carrera Panamericana ou Pan-Am pour les intimes.
En seulement quatre années, elle se sera fait une réputation à travers le monde, à tel point que malgré sa disparition moins de 5ans après sa création pour des raisons de sécurité, elle renaîtra de ses cendres près de 30ans plus tard.
Tous les fabricants se sont vite intéressés à cette course avec de plus en plus de moyens, mais s’il y a bien une marque européenne qui fut représentée en masse en dehors de Ferrari, Lancia ou encore Mercedes, c’est bien Porsche avec de nombreuses versions.
Solido nous offre donc la reproduction de la célèbre Porsche 356 Pré-A de l’édition 1953 et pilotée par Manfredo Lippman.
Présentation.

Porsche, comme de nombreux autres fabricants, a laissé son empreinte sur la légendaire Pan-Am, avec des modèles aujourd’hui devenus de véritables légendes, mais également des livrées mythiques.
Ce fut le cas de la fameuse 550 spyder mais également de la 356 “Eva Peron” ou encore de cette 356 Pré-A du pilote Manfredo Lippman.
Un sublime choix de la part de Solido, car déjà reproduite au 1:43ème, notamment par TSM, c’est une joie de pouvoir en avoir une très sympathique reproduction au 1:18ème.

L’occasion pour moi également de vous présenter le tout nouveau boitage des modèles courses/rallye de Solido. Une boite “Compétition” au look différent afin de les différencier de la gamme “classique” de Solido où l’on retrouve les modèles de routes et de série.
Mais avant de passer un peu plus en détails notre 1:18ème, faisons un point historique sur cette course de légende.

La Carrera Panamericana ou plus simplement Pan-Am est une course tout simplement surnommée, la course la plus longue du monde ! Tout un programme.

A l’origine, il y a une route, la Pan American Highway (la transaméricaine en français) qui traverse l’Amérique de part en part sur plus de 25.000km.
La portion mexicaine fait près de 3500km et lorsque la partie sud fut achevée en 1950, le gouvernement mexicain eu l’idée d’une course afin de promouvoir sa toute nouvelle route longue de très exactement 3373km.

La première édition pris place en 1950 avec 132 participants essentiellement mexicains et américains, mais aussi quelques européens près à faire le déplacement grâce aux grosses primes mise en jeu pour l’époque.
Le départ se fait de Ciudad Juárez (ville mexicaine frontalière du Texas) et les concurrents avaient six jours pour rallier Ciudad Cuauhtémoc à la frontière avec le Guatemala.
Pas vraiment de catégories, c’est un peu la débandade avec tout et n’importe quoi, de la voiture de série, de rallye, de Nascar ou encore des voitures de sport.
La course est très dangereuse, car aucune norme de sécurité à l’époque et des routes pas toujours très praticables pour des voitures roulant pied au plancher.

Malgré tout, dès 1951, Ferrari engage plusieurs véhicules en catégorie officielle et remportera les deux premières place du podium loin devant les autres véhicules, seulement 35 participants finiront la course et trois perdrons la vie.
En 1952, le niveau de la course prend encore de l’ampleur avec deux catégories bien distinctes et avec l’arrivée de Mercedes qui engagera plusieurs pilotes ainsi que plusieurs 300SL qui prendront d’ailleurs les deux premières place du podium.

Dès 1953, la Pan-Am est devenue quasi pro avec de nouvelles catégories et sous-catégories pour les véhicules et un panel de constructeur très varié et reconnu.
C’est Lancia qui fera une entrée fracassante sur le devant de la scène avec une victoire du pilote Juan Manuel Fangio sur Lancia D24, il offrira une exposition médiatique mondiale à la course !

Enfin, en 1954, la course s’est quasi complètement professionnalisé avec la participation des plus grande écuries comme Ferrari qui remportera cette dernière édition.
Car oui, après quatre années, l’absence de règles de sécurité eut raison de la course surtout après le dramatique accident survenu lors des 24h du Mans 1955, lorsque Pierre Levegh perdit la vie et provoqua également la mort de 80 spectateurs.
Les autorités mexicaines ne voulant pas voir ce genre de drame arriver, ils annulèrent l’édition 1955 et la course tomba un peu dans l’oubli jusqu’en 1988 et sa renaissance sous la forme d’un rallye automobile.
Une course de légende qui depuis 1988 se tiens chaque année sur le tracé mythique.

La Porsche 356 pré-a sera le troisième modèle de la firme Porsche, produite en série de 1948 à 1955, elle sera comme les autres versions de la 356, conçue sur les mêmes bases techniques que la VW Coccinelle !
Toutes les versions de 356 ont connu des versions compétitions, que ce soit engagé par Porsche ou dans des équipages privés.

Disponible en coupé ou en cabriolet, la 356 pré-a est initialement assemblée en Autriche avant de connaître un déménagement dans la mythique firme de Stuttgart.
La qualité de fabrication de sa 356 vaudra à Porsche ses lettres de noblesse, car sa fiabilité était sans faille et grâce à son poids plume, elle disposait d’une agilité sans faille.
Son moteur quatre cylindres boxer à plat refroidit par air provenait directement de la Coccinelle, mais avec quelques modifications.

La pré-a fit un carton auprès du public US et nombre de stars du cinéma se sont arraché ces modèles comme James Dean ou Maryline Monroe.
Celle du pilote Manfredo Lippman était une version 1500 disposant de 60ch, mais la version 1500 GS Carrera disposait quant à elle de 100ch.
Malheureusement, la version de Lippman est bien plus connue pour sa déco que pour son palmarès puisqu’il ne termina pas l’édition 1953 ou elle fut engagé suite à une casse moteur.

Mais revenons maintenant à notre 1:18ème.

C’est donc avec grand plaisir que je mets enfin la main et les yeux sur cette nouvelle version 1:18ème de la Porsche 356 Pré-A par Solido.
Quel excellent choix de leur part d’avoir choisi cette livrée connue et reconnue de la fameuse Carrera Panamericana, sûrement l’une des plus mythique et ici reproduite en édition limitée à 1000 exemplaires.

On retrouve le moule déjà existant chez Solido de cette version qui est plutôt très bien réalisée.
On distingue directement les gênes repris de sa cousine la VW Coccinelle puisqu’elle en reprend des faux airs. Le moule de cette version Solido est assez réaliste niveau proportions et les détails sont assez nombreux.
Les ajustements de portières sont corrects et les alignements des décals, sont eux aussi bien ajustés.
Les détails extérieurs sont également nombreux et bien fixés à la carrosserie.
Dans l’ensemble, une très bonne première impression qui donne envie de s’attarder sur chaque partie plus en détails.

A l’avant on retrouve donc le design typique de la 356 tout en rondeur, avec ses ailes galbées et ses deux gros phares ronds, un look reconnaissable entre tous et également très attachant.
Le petit pare-brise est reproduit à la bonne inclinaison et on retrouve les deux petits essuie glaces chromés.
Les deux grands phares ronds son entourés de leurs joncs chromés ainsi que les petits clignotants placés juste en dessous.
Le capot avant reprend la livrée originelle parfaitement reproduite, et d’ailleurs, l’ensemble de la carrosserie reprend la teinte bicolore bleu/blanc cassé, fidèle à la version 1953, et lui allant particulièrement bien avec une peinture sans trace ni bavure.

Le capot accueil également la fine poignée chromée ainsi que l’inscription Porsche juste au-dessous, sur le bouclier avant.
Le gros parechoc accueil ici deux butoirs non-présents sur la version échelle 1.
Je regrette également l’absence des lanières en cuir servant d’attaches rapides, ici non reproduites.
Hormis ce détail, l’avant est dans l’ensemble, parfaitement reproduit.

Le profil est lui aussi, reconnaissable au premier coup d’œil avec sa ligne bien spécifique, son arrière très fuyant et ses petits vitrages.
Le rendu est très réaliste avec cette spécificité des roues et plus spécialement des pneus, assez “enfoncé” dans les passages de roues, que Solido a su reproduire.

Les jantes en tôle sont réalistes avec leur dessin bien spécifique.
On peut voir que les portières ouvrantes, sont parfaitement intégrées à la carrosserie et les vitrages sont particulièrement soignés avec des entourages chromés.
Sur le profil conducteur, on peut remarquer la présence de la petite antenne de radio chromée, mais aussi les poignées de portières, elles aussi chromées et en pièces rapportées.

De part et d’autre, mais ainsi que sur le pavillon, le gros numéro 162, numéro de la voiture lors de la course, est fidèlement reproduit et on retrouve les différents logos présents sur la voiture ainsi que l’inscription avec le nom du pilote, Manfredo Lippman.

A l’arrière, l’esprit Porsche est d’ores et déjà bien présent !
La construction et l’esprit reprennent les bases déjà posées par Mr Ferdinand Porsche sur la Cox, mais retravaillés.
Le petit boxer quatre cylindres à plat est donc en position arrière bien caché sous son petit capot et coiffé d’une belle grille chromée afin d’assurer un meilleur refroidissement.
La petite lunette arrondie est bien à sa place et juste sous la fameuse grille, nous retrouvons les inscriptions Porsche et 1500 ce qui donne une indication sur le pédigré de la bête.

Les quatre petits feux ronds sont bien reproduits ainsi que les petits catadioptres.
Comme à l’avant, on retrouve la plaque de type US présentant le numéro de concurrent ainsi que le nom de la course et le pare-chocs avec son jonc et ses deux butoirs chromés.

En partie basse, les deux sorties d’échappement provenant directement du collecteur sont joliment reproduites et ne pourront être qu’un élément de plus directement inspiré de sa cousine VW.
Le trois quart arrière permet de bien apprécier le soin apporté par Solido à la carrosserie et à l’angle de chute de la partie arrière, fidèle à l’original.

L’intérieur, plutôt joliment reproduit est dénué de toutes fioritures ! En même temps, nous étions en 1953 et dans une course, donc les besoins n’étaient guère nombreux.

Comme vous pouvez le remarquer, aucun élément de sécurité !
Pas d’arceau cage, pas de protections ni même de ceinture, et cela est fidèle à l’originale ! En vérité, c’est un intérieur de Porsche 356 tout ce qu’il y a de plus classique, vous comprendrez sûrement pourquoi la course a vite était suspendue.

Le coloris clair est parfait et met l’intérieur bien en valeur, les sièges sont finement reproduit et les panneaux de portières sont épurés, mais intègres des finitions coloris aluminium.
Le plus ? La planche de bord joliment reproduite et un très bel effort avec un véritable pédalier en pièce rapporté.
On distingue clairement les compteurs et les rangements de la planche de bord, mais aussi le poste de radio en partie centrale et le clou du spectacle, le très beau petit volant en bois et aluminium surmonté du logo de la firme Porsche en son centre.

Mon avis final:

Encore une superbe réalisation de la part de Solido qui nous offre cette fois une sublime version compétition de la Porsche 356 et dans une livrée mythique et inédite au 1:18ème !
Quel plaisir de pouvoir admirer cette version dans sa livrée #162 et qui ira à merveille avec la version “Eva Perón“, la reproduction est à la fois simple et très réussie, avec une livrée et un soin apporté aux détails des plus plaisant.

Je ne peux que vous recommander cette version de la 356 tant elle ravira les amateurs de la firme de Stuttgart, mais également les fans de courses de légende ou tout simplement afin d’avoir un modèle course, à la décoration bien spécifique.

N’oubliez pas les amis que cette version est une édition limitée à 1000 exemplaires et qu’elle risque de s’arracher alors décidez vous rapidement.
Si cette reproduction vous intéresse, vous pouvez la retrouver sous la référence:

• Porsche 356 Pré-A Panamericana 1953 #162 – Solido – 1:18ème – Réf: S1802803

Quant à moi les amis, j’espère que cette plongée dans cette course Mexicaine vous aura plu et nous nous retrouverons très prochainement pour une nouvelle présentation.