Faisons un retour dans les années 80′ et penchons nous sur une mal aimée pourtant pleine d’atouts, la Ferrari Mondial 8 au 1:18ème par Hot-Wheels Elite – Présentation.

Nous nous retrouvons encore une fois les amis pour une nouvelle présentation Vintage/modèles cultes et cette fois encore nous allons nous diriger vers la campagne italienne, et plus précisément vers Maranello afin de revenir ensemble sur la Ferrari Mondial 8, reproduite à l’époque au 1:18ème par Hot-Wheels Elite, une sportive 2+2 un peu mal aimée, mais aux atouts pourtant indéniables.
L’occasion également de revenir sur les superbes reproductions Ferrari par Hot-Wheels Elite en colaboration avec Kyosho qui nous ont offert pendant quelques années des reproductions sublimes et d’une finesse extrême qui nous font regretter l’abandon de cette gamme par Hot-Wheels.
Présentation.

Pendant une bonne dizaine d’années, Hot Wheels possédait la licence pour la reproduction au 1:18, mais aussi au 1:43 des modèles Ferrari.
Ancienne génération ou moderne, elles étaient réparties au sein de trois gammes, Hot Wheels, Hot Wheels Elite, et même Super Elite, avec un niveau de finition de plus en plus élevé selon les gammes.
Tout cela avec l’aide de Kyosho qui aida sur les versions Elite et Super Elite à atteindre un niveau de finition équivalent aux reproductions Autoart en incluant des ouvrants, des intérieurs de grande qualité et un niveau de détails à faire pâlir les concurrents.

Devenue assez recherchée de nos jours, l’occasion s’est présentée de mettre la main sur un très bel exemplaire de la Ferrari Mondial 8 entièrement neuf et quel ne fut pas mon plaisir de repartir avec afin de faire un petit retour en arrière avec vous les amis et de partager l’historique de ce beau coupé un peu mal aimé.
Nous allons donc directement revenir sur l’historique de cette Mondial avant de s’attarder sur la présentation du modèle en lui-même, c’est parti.

L’apparition de la Ferrari Mondial 8 se fait en 1980, dévoilée au Salon de Genève, elle vient remplacer la Ferrari 308 GT4 qui tire sa révérence après quelques années bien compliquées ou elle ne trouva malheureusement pas son public.
Selon Mr Enzo Ferrari lui-même, le problème n’était pas le design ou les performances, mais le designer, puisque la 308 GT4 avait était dessinée par Bertone.
Avec la Mondial 8, Ferrari fait réinterpréter son coupé 2+2 par le designer maison Pininfarina et espère donc en faire une version bien plus rentable.
L’esprit et le cahier des charges restent le même, un coupé 2+2 avec moteur en position centrale arrière, car comme le disait le comendatore “Seule une voiture en mesure de recevoir quatre personnes et leurs bagages répond aux critères de praticité auxquels l’automobiliste d’aujourd’hui n’entend pas renoncer”.

La maison Pininfarina imagine donc un grand coupé, au design réussi et qui reste résolument sportif et élancé tout en intégrant quatre vraies places.
La ligne est harmonieuse et aérodynamique et rappelle le style des autres modèles de la gamme.
Les grandes surfaces vitrées, le nez plongeant avec ses phares avant escamotables ou encore sa partie arrière intégrant les quatre feux ronds, tout y est pour plaire aux amateurs de la firme au cheval cabré.

L’intérieur est largement digne de la firme avec un niveau de raffinement très élevé.
Cuir Conelly omniprésent, moquette, insonorisation renforcée pour les passagers arrières, et bien évidemment un coffre “généreux” avec en option la ligne de bagage spécialement pensée pour la Mondial.
L’instrumentation et le poste de pilotage ne sont pas en reste avec une nouvelle présentation annonçant les futurs habitacles de la firme et de nombreuses innovations sont présentes avec par exemple, l’utilisation en masse de l’électronique et un niveau d’équipement de série très élevé (vitres électriques, rétroviseur électrique, volant réglable, phare antibrouillard, etc..), le seul équipement onéreux qui n’était pas de série étant le toit ouvrant électrique.

Côté mécanique, Ferrari a doté sa Mondial du “petit” V8 maison développant 214ch qui est positionné transversalement en position centrale arrière et il transmet sa puissance aux roues arrières par le biais d’une boite mécanique cinq vitesses.
Tout ceci couplé à un châssis tubulaire en acier et à l’utilisation en masse de panneaux en alliage léger, la bête pèse tout de même 1445kg à sec pour à peine plus de 200ch qui lui offre un 0-100km/h en quasi 10 secondes !
Un manque de puissance flagrant qui, associé à certains choix de style, comme la présence de nombreux élément en plastique noir pour l’extérieur vont en faire le “vilain petit canard” de l’époque.

Dès 1982, la Mondial 8 aura droit à sa première évolution, la Mondial Quattrovalvole qui voit sa puissance poussée à 240ch.
De nombreuses évolutions, mécaniques et stylistiques se poursuivront jusqu’en 1989 avec la 3.2L puis l’apparition de la Mondial T, surement la meilleure version de toute, avec son style résolument plus moderne, un nouveau V8 de 300ch en position arrière longitudinale qui lui permet d’abattre le 0-100km/h en à peine plus de 6 secondes, et même l’apparition d’une version cabriolet.

Sa carrière s’acheva en 1993 après plus de 6100 exemplaires écoulés, toutes versions confondues.
Elle signe l’arrêt d’une époque, car elle fut le dernier coupé 2+2 avec moteur en position centrale arrière de la firme.
Quelque peu délaissée des collectionneurs depuis des années, sa côte commence à grimper et son design fini enfin par être apprécié à sa juste valeur.

Mais revenons maintenant à notre 1:18ème.

Intéressons-nous à notre reproduction au 1:18 et je commencerais directement par dire, quel dommage que ces versions Elite ont étaient mise de côté par Hot Wheels ! Elles étaient réellement très bien finies avec un niveau de détails remarquable et un placement tarifaire très intéressant.
Malheureusement, les grandes échelles ont leurs périodes de gloire, et même si les 1:18, 1:12 voir même 1:8ème sont toujours autant attrayantes aujourd’hui, Hot Wheels mit un terme à cette gamme à une période un peu “creuse” pour le 1:18ème, alors qu’ils pourraient aujourd’hui faire fureur tant les nouveaux modèles de la firme de Maranello sont introuvable au 1:18ème hormis chez des fabricants très haut de gamme tel que BBR ou Mr Collection.

Le moule de cette Ferrari Mondial 8 était particulièrement bien réalisé et reprenait plutôt très fidèlement la ligne de ce coupé 2+2 typique des années 80′.
La qualité de la peinture et des ouvrants et sans faille, les ajustements quasi-parfait et le très grand nombre de petites pièces rapportées lui confèrent un vrai ressenti réellement qualitatif.
Mais passons un peu plus en détail chaque partie.

A l’avant on retrouve ce museau très effilé de la Ferrari Mondial et reprenant le look des autres modèles de la gamme avec ce long capot plongeant vers l’avant et très bien reproduit.
Le grand pare-brise intègre une bande pare-soleil afin de protéger la vision du conducteur et de son passager.
Le capot intègre des aérations ici finement reproduites et réellement ajourées ainsi qu’une deuxième grille d’aération afin de maximiser l’entrée d’air pour le refroidissement du moteur (car oui, toute la partie refroidissement avec les ventilateurs et radiateurs se retrouve bien à l’avant malgré le moteur en position centrale arrière).

Les fameux phares escamotables sont reproduits, mais ne sont pas fonctionnels et on retrouve un malheureux sticker en guise de logo avant.
Le gros pare-chocs en plastique noir est fidèle à ceux que l’ont retrouvait sur la version échelle 1 et il intègre les clignotant et veilleuses.
Enfin sous le capot, pas énormément de place restante, la place centrale étant occupée par la roue de secours avec une véritable jante et on retrouve également le système de refroidissement ainsi que certains périphériques tous plutôt fidèlement reproduits.

Le profil est directement reconnaissable, car afin d’accueillir les deux passagers arrières plus aisément, la hauteur de pavillon est légèrement plus élevé que sur un simple coupé, mais conserve un look élégant et sportif.
Le look général est très réussi et sans fausses notes et cette version est assez jolie à regarder avec des ajustements de portières plutôt réussi et le détail des vitres semi-ouvertes et un détail très agréable.

Petite subtilité, un peu comme sur la Testarossa, un seul rétroviseur côté conducteur, le fameux monospecchio qui perdurera jusqu’à la dernière génération, la Mondial T, qui elle se verra enfin attribuer un second rétroviseur côté passager, un détail parfaitement respecté encore une fois.

Pour ce qui est du reste, chaque profil reprend les éléments noir que l’on retrouvait à l’époque (entourage de cadre de portière, entourages de vitrages, aérations, etc..).
Sur les ailes avant, nous retrouvons les rappels de clignotant en pièce rapportée, ainsi que les parties élargies afin d’accueillir les pneumatiques.
Les jantes sont joliment reproduites ainsi que les très gros pneu assez spécifiques, les fameux Michelin TRX, aujourd’hui très compliqués à se procurer et coûtant une petite fortune, malheureusement pas d’inscription sur les pneumatiques, dommage.

Enfin, de part et d’autre, on retrouve les fameuses aérations afin de maximiser l’entrée d’air directement dans le moteur, mais aussi les petites poignées de portières ou encore le fameux badge du designer, Pininfarina.
N’oublions pas de noter la présence du toit ouvrant, une des seules options payantes à l’époque.

L’arrière est sûrement l’une de mes parties préféré de cette Mondial 8.
On retrouve cette “arche” qui, lorsque l’on regarde la voiture de profil permet de rendre la partie arrière beaucoup moins longue que ce qu’elle n’est en réalité et permet de camoufler le second capot accueillant la partie moteur qui n’est au final visible que de l’arrière.

Ici aussi, on retrouve l’imposant pare-chocs en plastique noir surmonté des quatre feux rond typique de chez Ferrari.
Les logos sont ici en photo-découpe et finement reproduit et la grille du capot moteur est également réellement ajourée.
L’ensemble de la partie arrière est particulièrement réussi, sauf la partie échappement, aussi bien le collecteur que les quatre sorties, qui ont un effet trop plastique et mériteraient un petit coup de peinture chromé pour raviver tout cela.

Enfin le plus intéressant, le système de double coffre, car oui il y a un véritable coffre, petit mais parfaitement reproduit ainsi que le capot moteur en lui-même et s’ouvrant sur le fameux V8.

Le coffre est facilement accessible et d’une taille correcte pour une sportive quatre place, n’oublions pas que Ferrari pouvaient vous vendre la ligne de bagages spécifiquement produite pour ce modèle !
Bien reproduit, tout le coffre est recouvert de feutrine noir, un très beau rendu très qualitatif.

Enfin, la seconde ouverture qui du coup est le capot moteur s’ouvre assez largement afin de pouvoir apprécier les nombreux détails reproduits par Hot Wheels.
Malheureusement, comme tous les moteurs en position centrale arrière, on ne voit pas forcément grand chose, il n’empêche que le réalisme est saisissant.
En effet, on retrouve différentes couleurs et textures qui maximise la sensation de réalisme, du petit bloc couleur alu, aux accessoires tantôt noir brillant ou mat, ainsi que les bouchons de remplissage chromé où encore la cloison pare-feu ou l’on devine la matière texturée, enfin chaque élément est siglé Ferrari, réellement une superbe reproduction de la partie mécanique de cette Mondial.

L’intérieur, quant à lui intègre également un très haut niveau de finition et détail !
Littéralement, chaque élément est reproduit et le plus fidèlement possible.

Toute la sellerie reprend le coloris du fameux cuir Conelly et on distingue même les pliures des sièges, les ceintures sont en tissus et disposent de boucles en photo-découpe et le détail est poussé jusqu’à la reproduction des poignées de maintien sur le pavillon.

En parlant de pavillon, on retrouve même jusqu’à la reproduction du bouton pour l’ouverture du toit ouvrant électrique !
La planche de bord est fidèle à l’originale avec sa partie supérieure en cuir noir la partie basse couleur sellerie.
On retrouve l’instrumentation typique de cette époque signée Veglia, les fameux petits compteurs et compte tours ainsi qu’une partie regroupant température, pression d’huile, etc.
Enfin, on retrouve encore les réglages de clim, le frein à main positionné entre le siège conducteur et la portière ou encore la mythique boite manuelle et sa grille en alu ou encore le petit volant trois branche gainé de cuir.
Un intérieur tout simplement de toute beauté et d’une finition sans faille digne des meilleures réalisations.

Mon avis final:

Comme cité précédemment, m’attarder sur ce modèle me fait grandement regretter l’arrêt des versions 1:18ème Elite par Hot Wheels tant la qualité de leurs reproductions était sans faille (avec l’aide de Kyosho, il ne faut pas l’oublier) et pour un placement tarifaire plutôt très correct à l’époque.

Cette Ferrari Mondial 8 en est un parfait exemple, loin d’être la plus attirante et la plus aimée des Ferrari des années 80′, il n’en reste que la qualité de la reproduction est sublime et permet de s’attarder sur les finitions des heures durant, et cela, sans se lasser. C’était donc pour moi de véritables réussites et aujourd’hui des must-have à avoir pour tous les passionnés de la marque au cheval cabré.

Pour un placement tarifaire très correct à l’époque, certains modèles voient leur côte s’envoler avec des tarifs dépassant les 200/250eu car certaines se sont écoulées à très peu d’exemplaires et sont aujourd’hui très recherchées.
La gamme élite s’est arrêtée au alentour de 2012/2013 avec la LaFerrari, les modèles les plus récents sont surtout les 458, 599GTO ou encore la Ferrari FF, ce qui permet donc de trouver des modèles encore très au goût du jour.

En tout cas les amis, si l’envie vous prend de rechercher cette Ferrari Mondial 8, vous pouvez la retrouver sous la référence:

• Ferrari Mondial 8 – Hot Wheels Elite – 1:18ème – Réf: L2987

Quant à moi les amis, j’espère que cette nouvelle présentation Vintage/Modèles Cultes vous aura plu et nous nous retrouverons très prochainement pour une nouvelle présentation.