La mythique Renault 4L s’offre une nouvelle version chez Solido – Présentation de la 4L GTE dans sa version DDE au 1:18ème
Si je vous parle de voitures populaires françaises, un bon nombre de modèles vous viendront à l’esprit, mais si je vous parle de voiture du peuple, la référence à la VW Coccinelle sera immédiate dans l’esprit de beaucoup et l’équivalence française sera pour la plupart d’entre vous, la Citroën 2cv.
Ce serait bien vite oublier la Renault 4L (ou R4 de son nom originel) qui reste un autre véritable pilier de l’automobile populaire française avec ses 31ans de carrière, plus de 8 millions de modèles écoulés à travers près de 100 pays !
Une véritable succès story qui ne s’achèvera qu’au début des années 90′.
L’arrivée d’une nouvelle version de la 4L chez Solido est donc l’occasion parfaite de la découvrir ensemble et de revenir sur son historique passionnant.
Présentation.
La 2cv a eu droit à ses heures de gloire sur le blog, et il fallait bien que la Renault 4L ait droit à son heure elle aussi tant elle est emblématique du paysage automobile Français.
De nombreuses versions ont déjà été reproduites par Solido (notamment les versions fourgonnettes !) et bon nombre de versions spéciales de la 4.
Mais c’est avec une nouvelle version elle aussi emblématique qui m’a fais franchir le pas puisque c’est une version DDE de la 4l qui vient de faire son entrée au catalogue Solido.
Emblématique surtout les autoroutes et nationales avec leurs camions oranges, les véhicules de la DDE sont emblématique, mais ils disposent aussi de véhicules plus petits et se sont toujours attaché au fil des années à choisir des véhicules populaires de la marque au losange (des Twingo, Clio, R5 ou encore, quelques années plus tôt, des 4L).
Plus largement, la 4L fut un véritable succès auprès de toutes les administrations et entreprises Françaises, du petit artisan aux grandes entreprises et cela aida clairement à son succès.
Mais avant de découvrir en détails la reproduction Solido, penchons nous sur l’historique de ce modèle phare de notre paysage automobile.
C’est l’année dernière, en 2021, que Renault à fêter les 60ans de la Renault 4L (ils étaient d’ailleurs présents au salon Epoqu’Auto avec un stand spécial 4L, à retrouver sur ma présentation de l’événement ici.)
Et on peut le dire, elle n’a pas pris une ride !
C’est en 1956 que la genèse de la Renault 4L démarre avec l’arrivée de Pierre Dreyfus à la tête de la régie nationale Renault.
L’idée est simple, concurrencer Citroën et la nouvelle 2cv qui rencontre un véritable succès, tout en trouvant un modèle simple et peu cher afin de remplacer la Renault 4cv.
L’idée de Pierre Dreyfus est simple, il demande à Yves Georges, alors directeur du bureau des études de la régie, un modèle correspondant aux attentes et besoin d’une société d’après guerre en pleine évolution, en effet à cette époque, la reconstruction d’après guerre est signe de modernisation et après presque 15ans, les populations rurales veulent de la modernité tout en ne voulant pas vraiment intégrer les grandes villes, c’est la naissance des zone péri-urbaine ou “banlieue” et les populations on donc besoin de véhicules adaptés à ces zone “mi-ville/mi-campagne”.
Le cahier des charges commence donc par le prix, fixé à 350.000 anciens francs et pas un sous de plus ! (cela deviendra 3500frs en 58′ après l’arrivé des “nouveaux francs”).
Elle sera donc nommée projet 350 par les ingénieurs de la régie Renault, qui, au vu du prix attendu se doivent de garder le moteur 747cm3 de la 4cv.
Au-delà du prix, les attentes sont simples, un véhicule fiable et à l’entretien peu cher, une grande capacité de chargement avec accès facile par l’arrière et être confortable même sur chaussée fortement dégradée, un vrai casse-tête pour les ingénieurs de l’époque.
Pour des raisons de coût et de facilités d’entretien, le châssis plateforme, même type que les 4×4 avec le châssis accueillant trains roulant et moteur et la carrosserie venant se boulonner par le dessus, s’impose comme une évidence.
Le design restera simple et plutôt cubique, là aussi pour des raisons économiques, mais également afin de maximiser l’espace dans l’habitacle.
Le modèle enfin près, il faut l’essayer, les équipes d’essais de Louis Buty sont donc chargées de mener les prototypes de la Renault 4L aux quatre coins du monde afin d’en éprouver la solidité et de parfaire leur mise au point.
Afin de ne pas éveiller les soupçons des espions industriels, elle gagnera l’affectueux surnom de Marie-Chantal !
Elle sera révélée par la presse en 1961 avant d’être enfin présentée au public et en grande pompe en Octobre lors du 48ème Salon Automobile de Paris 1961.
Renault n’avait pas fait les choses à moitié puisque en marge du salon, ce sont près de 200 4L qui furent mises à disposition des Parisiens voulant tester la voiture durant l’événement “Prenez le volant“.
Les quelque 60.000 personnes ayant participé prouvent le succès immédiat auprès du public puisque la 4L est la première berline break au monde à posséder quatre portes, un grand hayon, un compartiment à bagages spacieux et un espace intérieur modulable.
A sa sortie, elle est proposée a un prix de 4.980francs et la publicité de l’époque annonce “Pas d’eau, pas de graissage, juste un peu d’essence”, l’entretien est donc très simple et limité, comme le prévoyait le cahier des charges initial.
Elle embarque le petit moteur de 26.5ch de la 4cv pour une vitesse de pointe annoncée par Renault à 100km/h pour un poids de 570kg.
Son nom originel est donc Renault R4 (mais également R3 pour une version plus simple et dépourvue de vitres de custodes arrières) le L désignant la version Luxe.
C’est en 64′ qu’elle deviendra la Renault 4 et au milieu des années 70′ qu’elle deviendra officiellement la 4L.
Dès son lancement, Renault la fera évoluer quasiment chaque année ! Ce qui aidera sans conteste à son succès pendant de si longues années.
Elle gagnera rapidement des versions spécifique comme la F4 (la version fourgonnette de la 4L) mais également des versions spéciales en pagaille, la très recherchée Parisienne sortie en 63′, version Blue Jean, Jogging, ou encore 70′ la Renault Rodéo, copie presque parfaite du principe de la Citroën Méhari, mais repris par Renault sur base de 4L.
Elle aura également ses heures de gloire en courses et en rallye, notamment 1979 lors de la première édition du désormais célèbre Paris-Dakar ou les frères Bernard et Claude Marreau terminent la première édition avec une version 4×4 Simpar de la 4L.
Depuis son lancement et jusqu’à la fin de sa carrière, elle rencontrera un énorme succès auprès des PME, des artisans, de la gendarmerie (c’est l’une des voitures françaises de l’époque qui permettaient de conduire avec le képi sur la tête), mais également auprès des PTT, de France Télécom ou EDF dans sa version fourgonnette, ce qui lui donna clairement une constante visibilité dans le parc automobile national.
A l’aube des années 80′ elle franchie le record des six millions d’exemplaires produits et continue à se moderniser afin de séduire toujours plus les petits budgets, mais en 88′ l’Allemagne sera le premier pays stopper les ventes suite a un durcissement des normes.
C’est officiellement en 1992, après plus de 8 135 424 exemplaires produits dans 28 pays et écoulés dans plus d’une centaine que la 4L fait ses adieux avec le modèle spécial “Bye-bye” limitée à 1000 exemplaires.
Elle aura marquée de sa simplicité plusieurs générations qui se rappelleront de sa fiabilité qui est encore gage de réussite dans des événements comme le 4L Trophy, mais également une vraie voiture de collection notamment pour les versions les plus anciennes possédant une vraie côte financière et d’amour auprès des collectionneurs.
Mais revenons maintenant à notre 1:18ème.
Quand j’y pense, je me dis qu’il est bizarre que la Renault 4L ne soit pas encore passée sur le blog !
Je possède déjà de nombreuses versions au 1:43ème de ce modèle iconique de la marque au losange, et enfin, une version au 1:18ème.
Un des éléments que j’apprécie tout particulièrement chez Solido est la diversité de versions disponibles.
En effet, beaucoup de fabricants reproduisent des versions police, pompier, etc.
Mais chez Solido, nous pouvons trouver des versions beaucoup moins classique (Poste allemande, préparateur spécialisé, HY friterie, etc..) ou comme ici, une version DDE de la Renault 4L.
La première impression est très bonne avec un moule plutôt fidèle à la version des années 80′ de la 4L.
Les lignes générales sont plutôt bien retranscrites et on retrouve la garde au sol assez haute et son assise qui pense un peu vers l’avant.
Le coloris orange spécifique à la Direction Départementale de l’équipement est parfaitement retranscrit et l’alignement des portières est juste.
Seul bémol à l’ouverture des portières, on trouve un système d’ouverture “déporté” un peu à l’ancienne (bien que dans la gamme Solido il ne reste que très peu de ses systèmes d’ouverture, tous étant remis au goût du jour afin d’apporter plus de réalisme) et ne faisant pas très réaliste, dommage.
Hormis cela, c’est une miniature bien sympathique, direction donc les abords d’une petite route de campagne afin de la mettre en scène et de la découvrir plus en détails.
On retrouve globalement les formes très cubiques et sans fioritures de la petite 4L et notamment à l’avant avec ce capot plat plongeant tout en arrondit vers la calandre à la verticale de la carrosserie.
Le petit pare-brise est surmonté des deux essuie-glaces et juste au-dessous, on retrouve la prise d’air pour l’habitacle.
Les lignes de style sont fidèles et sur la face avant, l’iconique petite calandre intégrant les deux optiques de phare rond sont parfaitement reproduit, un trait de style qui ne changera pas durant les 31ans de carrière du modèle.
Au centre de la calandre, le célèbre logo au losange de Vasarely apparu en 1972 et qui perdurera jusqu’au début des années 90′ est finement reproduit.
Les clignotants sont secondés par les veilleuses ne formant qu’un seul bloc et enfin, le pare-chocs au fixations bien visible intègre des butoirs.
Le profil de la Renault 4L est très évocateur du désir de simplicité, mais également d’économie, souhaités par Pierre Dreyfus, car en effet, comparée à sa devancière la Renault 4cv qui était toute en rondeur, la 4L correspond à un design très simple, gage d’un coût de fabrication réduit.
On ne retrouve donc que très peu de lignes de style hormis la ligne de caisse qui court tout en longueur le long de la voiture.
Et on retrouve également les parties vitrées généreuse apportant un maximum de luminosité dans l’habitacle. Les vitres sont d’ailleurs ouvrantes sur le modèle échelle 1, grâce à un système de glissière et non pas avec des lève-vitres, encore un exemple de simplicité afin de réduire les coûts.
Sur cette version des années 80′, Solido à reproduit les gros rétroviseurs en plastique noir qui avaient fait leur apparition à l’époque.
Les poignées de portières spécifiques avec leur ouverture à bouton-poussoir intégré dans la poignée sont en pièces rapportées et joliment reproduites.
Et sur les bas de caisse, les protections plastiques nervurées sont également au rendez-vous.
Version DDE oblige, on retrouve sur les portières avant le blason de la DDE des Pyrénées-Orientales, département 66.
Enfin, les petites jantes en tôle à trois boulons sont fidèles aux originales.
A l’arrière, la simplicité est ici aussi de mise avec une poupe quasi-verticale.
A la jonction entre le pavillon et le hayon, on retrouve les charnières de hayon moulé dans la masse, mais bien reproduites.
On peut noter que la vitre arrière possède déjà un système de désembuage à filament et elle est d’ailleurs entourée de film réfléchissant à bandes blanche et rouge, typique des véhicules d’interventions.
Les détails ne sont pas nombreux, mais ils ont le mérite d’être très fidèle, comme le bouchon de remplissage du réservoir avec son verrouillage par clé, ou encore les petits feux arrières typique de la Renault 4L.
Un badge “Renault 4 GTL” nous informe sur le pédigré de la bête et on retrouve la plaque d’immatriculation spécifique aux véhicules DDE.
Le pare-chocs arrière arbore sensiblement le même design qu’à l’avant et enfin, le petit et discret échappement se dévoile avec une fine sortie, mais bien visible.
Enfin, terminons avec l’habitacle, lui aussi gage de simplicité.
Solido a pourtant bien pris soin de reproduire chaque élément typique de la 4L comme par exemple la sellerie ainsi que les contre-portes qui sont ici reproduites dans un tissu à carreaux bariolé.
La planche de bord se résume en une instrumentation sommaire mais bien suffisante. Quelques boutons, un compteur de vitesse, la volant avec sa bande horizontale et enfin, l’iconique petit levier de vitesse directement dans la planche de bord et son pommeau à 90 degrés.
Seul bémol déjà énoncé, le système d’ouverture des portières, peu réaliste, mais qui fait parfaitement le job.
Pour ce qui est du reste, l’habitacle est plutôt fidèlement reproduit.
Mon point final:
Une reproduction atypique et très sympathique de la mythique Renault 4L.
Solido nous offre une nouvelle version peu courante de la 4L dans cette version de la DDE qui devrait à la fois plaire aux amateurs de version peu courante, mais également aux nombreux fans de la marque au losange qui pourront ajouter une nouvelle déclinaison pour le moins inédite à leurs collections.
De plus, c’est une édition limitée, il n’y en aura donc pas indéfiniment en rayon les amis !
Pour ma part, c’est un modèle que j’ai trouvé particulièrement sympathique, aux détails soignés et à la finition à la hauteur des standards Solido, je ne peux donc que vous encourager à y jeter un œil si le cœur vous en dit.
Si cette miniature vous intéresse les amis, vous pouvez la retrouver sous la référence:
- Renault 4L GTL “DDE” – 1:18ème – Solido – Réf: S1800110
Quant à moi les amis, j’espère que cette présentation vous aura plu et je vous dis à très bientôt pour une nouvelle présentation.
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