L’iconique R5 Maxi Turbo rallycross de Gérard Roussel se dévoile au 1:18ème par Solido – Présentation de la bombinette française par excellence

Lorsque les mythiques reines du légendaire Groupe B furent bannies des rallyes, il a bien fallu trouver une alternative avant de les voir rejoindre musées et/ou collection privés.
L’une de ses alternatives fut une “nouvelle” discipline, le “Rallycross” !
Bien évidemment, bon nombre de reines des rallyes se trouvèrent une seconde jeunesse dans cette discipline, mais l’une des plus marquante reste sans nul doute l’iconique Renault 5 Maxi Turbo.
Une inédite version Rallycross de la R5 Maxi Turbo, et qui fut pilotée par Gérard Roussel, est arrivée chez Solido au 1:18ème, l’occasion de la découvrir ensemble les amis.
Présentation.

La R5 Turbo ! Une vraie légende française, la première à se doter de série du fameux système de suralimentation, le Turbo.

Une icône qui dispose d’une version encore plus extrême puisqu’en rallye, elle disposait d’une évolution ultime, la R5 Maxi Turbo, une vraie bête de course taillée pour éliminer ses consœurs du Groupe B.

Les versions Groupe B ont déjà été reproduites chez Solido, l’occasion de piocher dans l’historique du modèle afin de dénicher une inédite version Rallycross pilotée par le légendaire Gérard Roussel !

L’occasion pour moi de découvrir un modèle complètement inédit, car même si la R5 Turbo reste un modèle phare dans l’historique de la marque au losange, ce n’est pas un modèle qui a posé ses jantes dans ma collection, hormis une version 1:43ème il y a des années de cela.

Il était donc temps pour moi de l’ajouter à ma collection afin qu’elle rejoigne les nombreuses autres Renault sportives dont je dispose, et par la même occasion, pourquoi pas la découvrir ensemble les amis.

Mais avant de la découvrir plus en détail, prenons le temps de passer un peu revu l’historique du modèle et surtout de son pilote.

Présentée en 1977 et lancée en 1978, la Renault 5 Turbo naît de l’imagination de Jean Terramorsi, sous-directeur à la direction du produit chargé des petites séries à l’usine Alpine de Dieppe et d’Henry Lherm, son jeune adjoint.

L’idée est simple, dynamiser les ventes de la R5 de base grâce à une version plus sportive et plus attirante, elle doit aussi répondre à un cahier des charges précis pour s’inscrire en compétition en rallye Groupe 3 et Groupe 4.
Après de longs mois d’études et plusieurs changements de design et de motorisation, une première maquette, sans moteur, est présentée au public lors du Salon de l’auto de Paris en octobre 1978 tandis que des versions de présérie sont confiées à la presse.

L’engouement est d’ores et déjà palpable lorsque la version finale est présentée lors du Salon de l’auto 1980 au côté des autres versions Turbo, la R5 Alpine Turbo et de la R18 Turbo.

La version rallye remporte rapidement de nombreuses courses lors des rallyes internationaux et se fait rapidement un nom, mais le but ultime est de taquiner les fameuses reines du Groupe B.
Rapidement, elle est dépassée par la concurrence et demande désormais une évolution radicale, et c’est grâce à Patrick Landon, alors directeur du service rallye chez Renault Sport, qui va réussir à convaincre le Directeur Général de Renault Sport, Gérard Larrousse, afin d’étudier le projet d’une évolution radicale de la R5 Turbo.

Pour tenir tête aux certaines Lancia O37, Audi Quattro ou encore Peugeot 205 T16, pas cinquante solutions, il faudrait une transmission intégrale mais impossible compte tenu du budget imposé par Renault.
Décision est prise de muscler la petite Renault à son maximum en faisant passer le petit 4 cylindres de 1397 à 1527 cm3 grâce à un turbo bien plus imposant, le train arrière est entièrement retravaillé et la nouvelle R5 Maxi Turbo développe donc une puissance de 350ch sur ses seules roues arrière, aussi, l’ensemble de la transmission et les trains roulants sont renforcés afin de supporter cette puissance.

Malheureusement, fin 86′, c’est la fin des Groupes B, et un certain Gérard Roussel va trouver une seconde vie à sa R5 Maxi Turbo.

Le rallycross fut une véritable bouée pour tous les monstres de puissance du Groupe B qui ne demandait qu’à continuer de rugir, mais l’une des prérogatives était la nécessité d’une transmission intégrale, chose dont aucune R5 n’a jamais disposée.

Cela n’arrêta pas Gérard Roussel et son équipe qui décidèrent de convertir la fameuse R5 Maxi Turbo de propulsion à traction intégrale.
Afin de réaliser cette conversion un peu folle, un premier système issu du buggy de plage Volkswagen Baja 4×4 avait été accouplé au moteur ainsi qu’au châssis de la voiture.

Ce système quelque peu rudimentaire causa quelques problèmes de fiabilité, il fallu donc le modifier en greffant un différentiel avant à glissement limité tiré d’une Peugeot 505 afin de gagner en traction et en fiabilité.

Au final, quelques modifications permirent à Roussel de brillamment performer puisqu’il arrivera 3eme du podium en 1986 et remportera même le Championnat de France de Rallycross en 1987 avec la fameuse R5 Maxi Turbo “Frankenstein”.
Il arrivera ensuite 4ème et 5ème du championnat en 88′ et 89′.

Mais revenons maintenant à notre version 1:18ème.

La R5 Maxi Turbo a été déclinée sous de nombreuses versions chez nos amis de Solido et l’arrivée de cette inédite version Rallycross permet de raviver l’engouement autour de cette version, qui est, il faut l’avouer, assez sympathique.

L’occasion était également trop belle pour moi, d’enfin ajouter une R5 Turbo Maxi dans ma section Renault Sportive, et il faut avouer que la livrée de cette version rallycross est des plus sympathiques.

Le moule est donc connu et il est assez plaisant à l’œil avec des proportions dans l’ensemble correctes et un look global très fidèle à la version échelle 1.

On retrouve la peinture blanche ainsi que la déco bleu/blanc/rouge et les différents sponsors, le tout assez joliment appliqué et sans défaut apparent.
Les portières ouvrantes s’ajustent sans trop de souci et assurent une bonne continuité des décals, idem pour le hayon, lui aussi ouvrant et laissant l’opportunité de s’attarder sur le moteur en position centrale arrière.

A l’avant, on retrouve tous les éléments spécifiques de la version Maxi Turbo de la R5.

Le petit pare-brise se voit flanquer d’un bandeau pare-soleil aux couleurs des transports Fouya, principal sponsor sur cette version.
Sur le capot, une imposante prise d’air est joliment reproduite afin d’apporter un maximum de refroidissement aux ventilateurs placés en partie avant, et on peut également remarquer les attaches rapides de capot, moulés directement dans la masse.

L’imposant bouclier reprend les éléments classiques de la version maxi sauf que sur cette version rallycross, les phares ainsi que les longues portés sont tous camouflés avec des éléments couleurs carrosserie.

On retrouve bien évidemment les sponsors Elf et Michelin en bonne place, ainsi qu’un solide crochet de remorquage fixe en cas d’avarie moteur.

De profil, la R5 Turbo Maxi en impose tout autant avec ses ailes surdimensionnées, on la croirait tout droit sortie d’un cartoon et portant, elle est belle et bien réelle.

On retrouve sur le pavillon, un imposant logo Renault ainsi qu’un emplacement ou monter l’antenne (à fixer soit même) et les rétroviseurs sont eux, déjà montés sur la voiture.
Les ailes avant et arrières sont finement reproduites avec leurs différentes entrées d’air afin de refroidir à la fois le gros freinage et le moteur.

Les portières sont correctement ajustées et les différents décals sont proprement appliqués.
Sur les ailes avant, on retrouve bien évidemment le nom du pilote, G.Roussel, qui deviendra Champion de France dans sa catégorie cet année là.
Les vitres des portières avant disposent de petites parties ouvrantes en position ouverte, et les grandes parties vitrées nous laissent grandement apprécier l’habitacle.

Enfin, les petites jantes spécifiques sont bien reproduites, même si de mon point de vue, elle manquent légèrement de finesse sur les détails.
Au contraire, j’apprécie grandement la reproduction des sorties d’échappement latérales de forme carré et parfaitement intégrées aux passages de roues.

A l’arrière, cette R5 Maxi Turbo arbore un look complètement disproportionné avec ses ailes élargies au possible ainsi que les entrées d’air positionnées contre les feux arrières.

Le hayon est en lui-même bien plus épais que sur une R5 classique avec des renforts, mais il est également coiffé d’un becquet afin de maximiser l’appui aérodynamique à haute vitesse.
On retrouve également la signalétique si besoin de remorquer la voiture.

Enfin, une fois ouvert, le hayon dévoile le moteur en position centrale arrière qui est pour le coup, plutôt assez précisément détaillé.
On retrouve tous les éléments mécaniques, facilement reconnaissables, et un véritable effort sur la reproduction de l’arceau-cage, des barres anti-rapprochement ou encore de la transmission ainsi que la boite de vitesse !

Vraiment, une belle surprise qui permet d’exposer la miniature capot ouvert afin d’apprécier chaque petit détail.

Pour conclure, ouvrons les portières et attardons-nous quelques instants sur l’habitacle.

Et je peux vous le dire, Solido a encore une fois fait un très beau travail !

Le seul élément quelque peu disproportionné est le volant qui me semble légèrement trop grand, pour ce qui est du reste, c’est un sans-faute.

On retrouve l’unique siège baquet du pilote ainsi que son harnais, la planche de bord bien spécifique est elle aussi parfaitement reproduite avec ses nombreux petits compteurs ronds à l’instrumentation de couleur orange.
Le reste de l’arceau cage est ici aussi bien présent et on retrouve, pour les plus attentifs, un pédalier en pièces rapportés, tout comme le levier de vitesse, sans oublier l’extincteur en lieu et place du passager.

Mon point final:

Encore un modèle compétition des plus intéressant, mais également, très fidèlement reproduit de la part de Solido.

Cette R5 Turbo Maxi Rallycross est à la fois inédite et dans la lignée des autres versions, elle est en quelques sortes la pièce manquante pour les fans du modèle qui ne pourront qu’être conquis par cette reproduction.

Quelques détails ne sont pas parfaits, mais au final, elle est tellement attachante avec son look complètement atypique et sa livrée qui ne passera pas inaperçue.
De plus, elle change des versions Tour de Corse ou Ragnotti que nous avons l’habitude de voir, et elle apportera une touche de peps dans n’importe quelle collection.

C’est un modèle que je ne peux donc que recommander aux nombreux amateurs de la marque au losange, mais qui ravira également les fans de rallye et de compétition !

Si cette version vous intéresse les amis, vous pouvez la retrouver sous la référence:

• Renault 5 Maxi Rallycross 1987 “G.Roussel” – 1:18ème – Solido – Réf: S1804706

Quant à moi les amis, je vous souhaite encore une fois une très bonne année 2023 à tous ainsi que mes meilleurs vœux de bonheur !!
Nous nous retrouverons la semaine prochaine pour une nouvelle présentation.