L’increvable 4×4 Russe – Présentation du Lada Niva au 1:18ème par Solido.

L’industrie automobile Russe n’est pas le fer de lance de la nation, plutôt reconnue pour avoir longtemps été faite de copie de Fiat et autres modèles à bas coûts.
Il en est pourtant un qui est rentré dans l’histoire et a fait rayonner la Russie par sa simplicité et son efficacité, le Lada Niva !
Véritable précurseur, il a ouvert l’accès à une voiture simple et robuste à une URSS alors encore très peu développé au niveau routier, mais à également rapidement séduit le monde entier.
Il est celui qui ouvrira la voie au petit 4×4 pratique, simple et confortable.
C’est aujourd’hui Solido qui nous fait le plaisir de reproduire ce modèle iconique au 1:18ème dans deux versions distinctes.
Présentation.

Assurément la meilleure voiture que le communisme ait enfantée.

Voilà comment on pourrait résumer le petit Lada Niva.
Véritable iconique dans le monde du 4×4, et plus largement dans l’automobile mondiale, il s’est rapidement imposé comme un précurseur sur un segment à l’époque inexistant.

A l’époque, les vrais 4×4 étaient faits pour le tout-terrain et n’étaient pas spécialement confortables, ou il fallait se tourner vers des marques prestigieuses comme Range Rover et avec un budget dix fois supérieur, pour avoir le confort d’une berline et les capacités d’un franchiseur.

Il marquera aussi le savoir d’une firme (Lada/Vaz) qui était jusqu’alors surtout réputée pour ses copies de Fiat et deviendra un véritable succès à travers le monde entier.

Aujourd’hui véritable icône, il est connu et reconnu de tous et ce sont donc nos amis de Solido qui se sont attaqué à la reproduction de ce modèle au 1:18ème.
Disponible dans deux versions, une classique, dans sa version “présentation” et une version “préparée” reprenant le look de la version du préparateur Vagabund.

Mais avant d’en faire le tour et de le découvrir ensemble, revenons en quelques lignes sur l’historique de ce petit 4×4 iconique.

A l’aube des années 70′, l’automobile en URSS connaît une forte croissance alors qu’en-dehors des très grandes villes, le réseau routier n’en ai qu’à ses balbutiements.
La plupart des zones périurbaines ainsi que les immenses zones de campagnes Russes, avec toutes les contraintes qui s’y appliquent, sont alors dotées de seules routes de terre et les seuls véritables 4×4 de l’époque sont réservés aux militaires ainsi qu’aux institutions.

C’est donc dès 1971 qu’un projet de 4×4 entièrement conçu en URSS est pensé et que le projet, nom de code “VAZ 2121” est lancé sous la direction de Vladimir Sergéïevich, et avec l’aide de Pyotr Prusov, Lev Petrovitch et Valery Pavlovitch.
Au départ, les premiers prototypes prennent la forme de pseudo Jeep Willys, sans portes ni toit, et motorisé avec le 1300cm2 repris de la Fiat 124.

Mais pour les ingénieurs, comme pour les dirigeants, ce projet ne plaît pas.
En effet, il faut revoir la copie et dès 1973, le changement est radical.
Les ingénieurs imaginent un véhicule doté de véritable capacité de franchissement, le tout associer au confort du berline grâce à une caisse autoporteuse et un châssis intégrant une transmission intégrale permanente avec différentiel central.
L’idée semble toute bête et pourtant à l’époque, elle est révolutionnaire.

La carrosserie entièrement tôlée et vitrée propose deux portes et un hayon, un chauffage intérieur, et même une radio !
La puissance du moteur est revue à la hausse et ses capacités, malgré ses faibles performances, sont hors du commun pour un tel petit véhicule à l’époque.
Il est en effet capable de grimper des pentes à 58%, traverser des couches de neige jusqu’à 1m et franchir des guets de 60cm de profondeur.

Mais malgré tout, les ingénieurs ayant pris quelques libertés avec le cahier des charges, les dirigeants du comité central d’URSS n’approuve pas le projet.
Il faudra que Prussov donne sa démission (chose impensable en URSS à cette époque) pour que le chef du bureau d’études s’intéresse à son projet.
Au final validé par les dirigeants, le projet va évoluer durant deux ans et être mis à rude épreuve lors de tests.
Et on fera même appel à Porsche pour développer une boîte de vitesses à 4×2 rapports, la firme allemande en profitant pour rentabiliser un projet destiné à un petit 4×4 Porsche n’ayant pas vu le jour.

Au final, c’est en 1976 que AvtoVaz, maison mère de Lada, présente le VAZ 2121, surnommé Niva.

Dès son lancement, c’est un véritable succès et la production en série commence dès 1977 avec une commercialisation en URSS la même année.
En France, il faudra attendre le Salon de Paris 1978 pour le découvrir et ici aussi le succès sera immédiat.

Il invente un véritable segment de petit 4×4 alliant de véritables capacités de franchissement, mais un vrai confort et surtout, un tarif défiant toute concurrence.
C’est simple, il est léger, compact, robuste, passe-partout, et économique, le Niva conjugue des qualités alors inconnues sur un 4×4.
Le prix est également le fer de lance puisqu’il est abordable pour tous, et même des plus modestes.

Quasiment seul sur son marché, il inspirera certains et attirera même les Japonais de Suzuki, qui enverront une délégation dans l’usine Russes de Togliatti, s’en suivra en 1988 l’arrivée du Suzuki Vitara !

Véritable succès commercial, il ne cessera de gagner du terrain jusqu’à la fin des années 90′ ou de nombreux clubs se rassemblent, mais également des importateurs officiels afin d’acheter son Niva directement en France.
Il connaîtra de nombreuses évolutions techniques, mais au début des années 2000, le déclin commença, d’abord à cause du poids des ans et en Europe, aux réglementations devenues bien plus strictes.
Malgré tout, il reste encore aujourd’hui diffusé en Russie et en Europe de l’Est avec des versions modernisées et encore très prisées.

45ans après son lancement, ce sont près de 2.500.000 exemplaires du Niva qui se sont écoulés, toutes versions confondues ! Un record !

Une nouvelle version en collaboration avec Renault devait arriver vers 2024/2025, mais suite à la guerre en Ukraine et le retrait de Renault de Russie, le projet est malheureusement tombé aux oubliettes.
Mais qui sait, seul l’avenir nous dira si une version moderne de ce petit baroudeur verra le jour.

Revenons maintenant à notre version 1:18ème.

C’est donc un modèle quelque peu “exotique” et la fin insolite que nous a réservé Solido avec la reproduction de ce Lada Niva.

Et au final, on pourrait dire que cela coule de source, car chez Solido, on aime s’occuper des modèles iconiques et ce petit baroudeur en est définitivement un.
Son penchant moderne est en quelques sortes le Dacia Duster, lui aussi 4×4 simple et à petit budget, et qui pourtant, a séduit un nombre de clients démentiels, c’est bien pour ça qu’il a eu lui aussi droit à de nombreuses reproductions.

Dès le déballage, il est immédiatement reconnaissable avec ses formes simples et son petit gabarit.
Mon choix s’étant porté sur la version “classique” et non la version préparée, on retrouve donc une version des premières années de production, 1980 pour être plus précis, et dans un coloris “Cream White” basique.

La peinture est bien appliquée et sans défaut et les proportions globales du petit 4×4 sont plutôt fidèlement retranscrites.
On retrouve le look tout simple et très cubique avec de grandes parties vitrées.
La garde au sol est haute et il est chaussé de pneus crantés.
En bref, le look est réellement celui du véhicule échelle 1, et c’est une première impression assez bonne et des plus attachante que m’inspire ce modèle.

Autant au niveau du design qu’au niveau des éléments de styles, ce Niva est plutôt sommaire et pourtant, c’est bien sa simplicité qui fait son charme.

La face avant est à l’image du reste du véhicule, il aurait pu être dessiné par un enfant de 5ans avec ses lignes droite et ses deux grands phares ronds.
On retrouve un grand parebrise ainsi que le capot moteur qui arbore quelques prises d’air supplémentaires pour le petit 1600cm3.

La face avant se résume en une grande calandre à lamelles ainsi que deux projecteurs ronds de par et d’autres, simple mais efficace.
On retrouve aussi les clignotants et les veilleuses en partie haute, au-dessus de la calandre, un positionnement bizarrement pensé me direz-vous ?
Et bien au contraire, car puisqu’il était pensé pour les terrains accidentés, le franchissement etc, les veilleuses et clignotants reste visible même immergé ou enfoncé dans 1m de neige, astucieux !

Un gros pare-chocs en aluminium et partie plastique vieux compléter sa panoplie de baroudeur et protéger la cellule en cas de chocs.

Autre élément très appréciable, la garde au sol !
Aussi haute que sur le modèle échelle 1, Solido a pris soin de reproduire un sous-bassement assez détaillé avec la reproduction des lames de suspensions, éléments de roulements, pont, etc. Un soin du détail très appréciable.

Le profil très compact du Lada Niva était révolutionnaire pour l’époque.
Un vrai petit baroudeur dans un format réduit, une idée rapidement copiée.

La vue de profil fait clairement apparaître la dimension et l’ampleur des espaces vitrés, c’est simple, hormis le pilier H et l’encadrement de portière, les vitres recouvrent l’ensemble de la carrosserie, de quoi bénéficier d’un habitacle baigné de lumière.

On retrouve une ligne de style creusée qui parcourt tout le profil du Niva, débutant avec la clignotant sur l’aile avant et se terminant à l’arrive sur un petit emblème “Niva”.

Les portières ouvrantes sont parfaitement intégrées et le système d’ouverture moderne offre plus de réalisme au modèle.
La aussi, la garde au sol assez haute nous permet de profiter de l’arbre de transmission ainsi que de la boite de transfert clairement visible.

Enfin, terminons avec les imposants pneumatiques crantés, parfait pour les routes non bitumés et le hors-piste.
Le tout mondé sur de robustes jantes en tôle qui sont fidèlement reproduites.
Notez aussi d’un élément qu’on ne voit plus de nos jours, hormis peut-être sur les voitures de rallye, les bavettes de roues ! Bien que fixes, elles sont fidèlement reproduites avec leur effet rainuré et arborant le logo Lada en leur centre.

L’arrière du Niva est également très bien pensé avec une accessibilité maximum, en effet, le hayon prend les trois quart de la partie arrière et donne donc un seuil de chargement assez bas, bien plus pratique dans un usage quotidien.

La aussi, Solido a reproduit chaque petit élément.
Le logo “Niva 1600” est présent sur le hayon et on retrouve les feux typiques de la 1ère génération, avec leurs feux de plaque intégrés.
On retrouve un imposant parechoc identique a celui que l’on retrouve à l’avant ainsi qu’un robuste crochet d’attelage clairement utilisable (j’ai envie de dire, Solido, à quand une remorque ou une caravane pour utiliser ces fameux attelages ?).

On peut également bien apprécier les détails de l’échappement ou des fameuses bavettes de roues.

Enfin, nous terminerons avec un petit tour dans l’habitacle.

Les portières ouvrantes nous donnent donc accès à un intérieur assez simple et pourtant très bien détaillé.
On retrouve le volant à une seule branche centrale ainsi qu’un tableau de bord et une instrumentation réduite à l’essentiel, mais le tout, parfaitement détaillé.

Le pédalier est en pièces rapportées et on retrouve les trois leviers pour les contrôles de boite de vitesse ainsi que celle pour le franchissement.
Les deux gros sièges avant et la petite banquette arrière sont en bonne place, et comme sur le modèle échelle 1, l’habitacle baigné de lumière permet d’apprécier chaque détail à sa juste valeur.

Mon point final:

Un modèle plein de surprises et au final très attachant !

Le Lada Niva reste encore aujourd’hui très populaire et bien qu’il n’y ai plus d’importateur français, il n’est pas rare d’en croiser sur nos routes, surtout ici dans le sud, ou il est très apprécié des chasseurs, mais également dans les ports afin de tracter de lourdes remorques à basse vitesse.

Solido réussi le coup de maître de faire apprécier au plus grand nombre des modèles simples et qui de base ne viendrait pas forcément à l’esprit de la plupart des gens.
Attachant, très bien fini et sympathique à l’œil, ce petit baroudeur saura ravir les amateurs de 4×4, de modèles atypiques ou encore, sera parfait pour agrémenter un diorama en lui ajoutant une remorque ou une caravane.

Pour ma part, c’est un modèle que j’ai beaucoup apprécié avec un rapport qualité/prix toujours au top niveau.

Si ce modèle vous intéresse les amis, vous pouvez le retrouver sous la référence:

• Lada Niva “Cream White” 1980 – Solido – 1:18ème – Réf: S1807301

Quant à moi les amis, j’espère que cette présentation vous aura plus et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle présentation.